Equilibre fuyant

Jules Delavigne
João Vaz, A Praia, 1902
João Vaz, A Praia, 1902

J’avance lentement
Sous un soleil écrasant
Mes pieds, plus lourds à chaque pas,
S’enfoncent inlassablement
Dans le sable liquide.

Et je ne vois que des champs couverts de neige
Que des dimanches matins heureux
Dans mes montagnes fraiches et splendides.

La vielle dame m’avait dit un jour
Que le bonheur est dans le mouvement
Dans la fluidité entre deux étapes, deux états
Et nulle part ailleurs.

Devant moi, toujours, mon enfance
L’air chargé de sel, porté par le vent
Ces milliers d’étincelles dans l’eau
Ces milliers de pensées insaisissables
Et le son des galets brassés par les vagues
Qui me bercera jusqu’à l’infini.

Jules Delavigne, Conclusions, 2008

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7 commentaires sur “Equilibre fuyant”

  1. Jules

    dit :

    C’est super!

  2. Licata

    dit :

    Je trouve que ce poème est rempli d’intensité qui nous fait même oublier l’endroit où l’on se trouve. On s’évade le temps d’un instant et ce poème agit comme un antibiotique. Utilisés à tort, ils deviendront moins forts!

  3. poulet braisé

    dit :

    I like it, nice !

  4. Bebe

    dit :

    ouais, j’adore ce poème !

  5. fumaroli

    dit :

    Excellent!

  6. Faca

    dit :

    Super poème…

  7. jean-christophe

    dit :

    Je faisait des pas dans le vent, l’air nonchalant
    quand le soldat aux mille soleils rit, des sentiments
    et je courais vers cette vertu des hommes savants.

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