À ma mère

Théodore de Banville

Madame Élisabeth-Zélie de Banville

Ô ma mère, ce sont nos mères
Dont les sourires triomphants
Bercent nos premières chimères
Dans nos premiers berceaux d’enfants.

Donc reçois, comme une promesse,
Ce livre où coulent de mes vers
Tous les espoirs de ma jeunesse,
Comme l’eau des lys entr’ouverts !

Reçois ce livre, qui peut-être
Sera muet pour l’avenir,
Mais où tu verras apparaître
Le vague et lointain souvenir

De mon enfance dépensée
Dans un rêve triste ou moqueur,
Fou, car il contient ma pensée,
Chaste, car il contient mon cœur.

Juillet 1842.

Théodore de Banville, Les Cariatides (1842)

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12 commentaires sur “À ma mère”

  1. Ptitloup

    dit :

    Ce poème s’adresse aussi aux enfants de la Creuse dont on séparés de leur maman mais aussi aux personnes qui n’ont jamais connu leur maman car il ont été séparés de leur maman car leur maman étaient maman célibataires et on les a placés pour l’adoption et ça a perduré jusqu’en 1981 et oui les Staliniens étaient chez nous !

  2. PtitLoup

    dit :

    Un poème pour toi ma Maman
    Tu sais, lorsque j’étais enfant
    je devais avoir 12 ans
    Mon instituteur Mr Chastagnaret
    Alors que je pensais qu’il n’avait pas d’intérêt
    Nous a fait une dictée qui pour moi n’avais pas d’intérêt
    A ma mère de Théodore de Banville
    Alors que je n’étais jamais allé à la mer
    Tu vois Maman, je n’ai jamais pu dire Maman
    Pourtant je me souviens que lorsque j’ai été placé
    Chez les Plantier
    Putain oui ça rime avec les Thénardier
    Et que tu es venue me voir
    Alors que je n’avais pas d’espoir
    Tu es venue me voir chez les Thénardier
    Ces enculés de Plantier.
    Et ce jour là tu m’as offert des gâteaux
    Moi qui n’avait jamais de cadeaux
    C’était un beau cadeau
    Ces enfoirés de Thénardier
    Ces enculés de Plantier
    ils t’on piqué tous tes gâteaux
    Ils ne m’en on jamais fait cadeau.
    Tu vois Maman lorsque j’avais quinze ans
    Je ne t’ai jamais jugée
    Car je me suis posé la question qu’est ce que j’aurais fait à ta place
    Et je n’ai pas trouvé de réponse à ma question
    Tu vois Maman, souvent je pense à Toi
    Ce jour, le 7 juillet 1962 lorsque je suis parti à la DAS
    Ça a été et ça reste toujours une déchirure
    Tu vois Maman, lorsque j’ai vu l’histoire des enfants de la Creuse
    J’étais en colère contre cette barbarie.
    C’étaient des enfants comme moi dont a coupé un bras
    Comme un cordon ombilical
    Tu vois Maman je n’ai jamais pu te dire Maman
    Tu vois Maman j’en ai rencontré des enculé(e)s
    Qui m’ont tabassé
    Qui m’ont frappé
    Mais, tu es la seule personne qui ne m’a jamais frappé
    Souvent je pense à toi
    Parce je n’ai jamais pu te dire Maman

  3. colin polidor

    dit :

    Cheh à tous ceux qui ont une mère morte.

  4. Gobert

    dit :

    Quel regret que ma mère ne soit plus de monde ! Cependant, j’irai lui murmurer ces mots pleins d’affection sur le lieu où elle repose.

  5. DE COOMAN

    dit :

    Je suis à l hôpital… une infirmière me soigne et je vois son nom… Banville… je saute dans le passé où j allais au collège Theodore de Banville à Moulins Allier… 60 ans d’écart entre ces deux événements… je découvre cette belle poésie… réconfort.

  6. Marlène Nuage

    dit :

    Je ne connaissais pas ce poème si beau. Merci pour ce cadeau que je viens de lire en écoutant le chant des oiseaux dans le Jura et si la poésie sauvait le monde! Dans tous les cas lire un poème au saut du lit est excellent pour le cerveau.

  7. tarek gharbi

    dit :

    L’un des plus tendres et émouvants poèmes qui a bercé mon enfance. 40 ans après je suis devenu prof et j’exige mes élèves de l’apprendre et de savourer son coté affectif !

  8. Carmélo Campagna

    dit :

    Ce poème a bercé toute ma vie, un regret, celui de ne jamais l’avoir récité alors que j’étais encore tout jeune « à ma mère » 60 ans après c’est trop tard…

  9. Toumbou Maurice Mohamed

    dit :

    Les mamans méritent ça et ce genre de poème leur rendent du bien! Lovez nos mamans.

  10. ikessi kaya tresor victoire

    dit :

    Ce poème me touche. J’ai envie de pleurer des larmes de joie. Merci M. Banville pour ce poème. J’ai hâte de écrire ce poème à ma mère aussi.

  11. Aichapleton

    dit :

    Je suis ému et bercé par ses doux mots dédiés à celle qui les mérite. Rien ne vaut maman !

  12. le girafon

    dit :

    trop beau poème d’amour aux mamans !! love…

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