Sonnet I (L’olive)

Joachim du Bellay

Je ne quiers pas la fameuse couronne,
Sainct ornement du Dieu au chef doré,
Ou que du Dieu aux Indes adoré
Le gay chapeau la teste m’environne.

Encores moins veulx-je que l’on me donne
Le mol rameau en Cypre decoré,
Celuy, qui est d’Athenes honoré
Seul je le veulx, et le Ciel me l’ordonne.

O tige heureux, que la sage Déesse
En sa tutelle, et garde a voulu prendre,
Pour faire honneur à son sacré autel !

Orne mon chef, donne moy hardiesse
De te chanter, qui espere te rendre
Egal un jour au laurier immortel.

Joachim Du Bellay, recueil « L’Olive », 1550

Imprimer ce poème

Un commentaire sur “Sonnet I (L’olive)”

  1. Johann von Brunnen

    dit :

    Ringard, Du Bellay, en ordonnance pour cette période de doutes et d’incertitudes…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *