L’enfance

Gérard de Nerval
Ilona Singer, Un garcon avec un nounours, 1927
Ilona Singer, Un garcon avec un nounours, 1927

Qu’ils étaient doux ces jours de mon enfance
Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin,
je coulai ma douce existence,
Sans songer au lendemain.
Que me servait que tant de connaissances
A mon esprit vinssent donner l’essor,
On n’a pas besoin des sciences,
Lorsque l’on vit dans l’âge d’or !
Mon coeur encore tendre et novice,
Ne connaissait pas la noirceur,
De la vie en cueillant les fleurs,
Je n’en sentais pas les épines,
Et mes caresses enfantines
Étaient pures et sans aigreurs.
Croyais-je, exempt de toute peine
Que, dans notre vaste univers,
Tous les maux sortis des enfers,
Avaient établi leur domaine ?

Nous sommes loin de l’heureux temps
Règne de Saturne et de Rhée,
Où les vertus, les fléaux des méchants,
Sur la terre étaient adorées,
Car dans ces heureuses contrées
Les hommes étaient des enfants.

Gérard de Nerval, Poésies de jeunesse

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23 commentaires sur “L’enfance”

  1. Natalie

    dit :

    Très bien

  2. Babou

    dit :

    Pourquoi je coulai ? Et pas je coulais…

  3. Monique

    dit :

    Ce poème merveilleux est d’une grande profondeur, malheureusement tous les enfants n’ont pas cette tranquillité au sein de leur famille : parents séparés qui se déchirent et qui bouleversent l’équilibre et l’épanouissement de leurs enfants.

  4. Myopus

    dit :

    Quelqu’un peut-il m’expliquer cela :

    « Nous sommes loin de l’heureux temps
    Règne de Saturne et de Rhée,
    Où les vertus, les fléaux des méchants,
    Sur la terre étaient adorées,
    Car dans ces heureuses contrées
    Les hommes étaient des enfants. »

  5. Gérard de Nerval

    dit :

    Très beau poème…

  6. emma

    dit :

    Bonjour, quelqu’un a une idée d’interp entre l’image et le poème svp

  7. # Parent en détresse #

    dit :

    Très beau mais moi qui a 13 ans je trouve que l’enfance est… comment dire…. pénible. Vous nous rappelez pas des crises de nerfs quand tu t’énerver pour rien avec ta mère ou quand ton père te dit « ne parle pas sur ce ton à ta mère, parle mieux… ». C’est très pénible mine de rien il se lit à 2 contre toi et du coup tu as toujours tort mais vous allez dire oui c’est normale c’est l’adolescence, c’est l’âge critique. Mais ce n’est pas dur que pour vous car nous aussi ! Et il y a des enfants qui ne supportent plus leur vie à cause de ça alors si vous êtes parent et qu’en ce moment c’est difficile avec vos enfants n’oubliez pas que vous les aimez et eux aussi (point de vue d’une ado).

  8. Aboubacar Camara

    dit :

    C’est formidable

  9. bonsoir

    dit :

    Ce poème est effectivement d’une grande qualité, il me rappelle moi-même mon enfance et ma naïveté passée.

  10. Moi

    dit :

    1822, c’est la date de parution.

  11. Sobie

    dit :

    Pourriez-vous me dire la date de publication du poème? Merci

  12. Nani

    dit :

    Très beau poème sur l’enfance ❤❤

  13. Bonjour

    dit :

    Très beau poème. L’enfance, c’est vraiment l’âge d’or, de l’insouciance.

  14. INC

    dit :

    Super beau poème et tellement vrai, mais tellement vite passé

  15. le poete emile paradim

    dit :

    Ce poème mon collègue c’est un poème magnifique

  16. renardat

    dit :

    Très beau poème sur l’enfance.

  17. Aymane

    dit :

    Un très beau poème sur l’enfance.

  18. sahnoun

    dit :

    l’enfance c’est la tendresse et l’innocence; c’est le meilleur age de notre existence malheureusement éphémère

  19. lola

    dit :

    Très beau poème. Quelle nostalgie. L’insouciance de l’enfance me manque.

  20. Achid

    dit :

    un peu trop longue, sinon merveilleuse *-*

  21. Estéban

    dit :

    Poème remarquable évidemment empreint de nostalgie. Qui dit si bien les choses a dû
    avoir une belle enfance, protégée des vicissitudes
    de la vie. Merci à toi le poète qui aux mots
    donne vie avec tant d’élégance !

  22. Liru

    dit :

    Nerval dépeint l’enfance comme un « âge d’or » où le mal est inconnu. C’est un paradis perdu, sans soucis, une heureuse inconscience où l’on ne sent pas « les épines » de la vie.
    Enfant, le poète peine à imaginer les noirceurs du monde.

  23. agnes

    dit :

    Est-ce que quelqu’un pourrait interpréter et analyser ce poeme???
    s’il vous plait !!

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