Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez.
On voit ce que je vois et ce que vous voyez ;
On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes ;
On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ;
On tâche d’oublier le bas, la fin, l’écueil,
La sombre égalité du mal et du cercueil ;
Quoique le plus petit vaille le plus prospère ;
Car tous les hommes sont les fils du même père ;
Ils sont la même larme et sortent du même oeil.
On vit, usant ses jours à se remplir d’orgueil ;
On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,
On monte. Quelle est donc cette aube ? C’est la tombe.
Où suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnu
Vous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu,
Impur, hideux, noué des mille noeuds funèbres
De ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ;
Et soudain on entend quelqu’un dans l’infini
Qui chante, et par quelqu’un on sent qu’on est béni,
Sans voir la main d’où tombe à notre âme méchante
L’amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante.
On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent
Fondre et vivre ; et, d’extase et d’azur s’emplissant,
Tout notre être frémit de la défaite étrange
Du monstre qui devient dans la lumière un ange.
Victor Hugo, Les contemplations
Voir comment Athena Sol explique ce poème
J’aime ce poème cela m’a donné énormément d’inspiration pour mes dessins.
Le grand poète de tous les temps. Sa poésie est pure et elle fait nourrir l’âme. Ta fille représentais beaucoup pour toi Victor Hugo… Repose en paix !
Un grand poème
Magnifique poème! Je l’adore.
Un poème super, rien à dire.
Non il fait partie du livre 6 « au bord de l’infini »
Bonsoir, de quel livre fait-il partit ? aurore?… Merci 🙂
Le monde entier devrait connaître et garder toujours ce poème en mémoire. Le monde serait plus juste et les gens connaîtront la paix.
Extrait des «Les Contemplations» (publié en 1856), un recueil nostalgique en mémoire de sa fille qui meurt noyée dans la Seine en 1843. Où la mort est présente, Victor Hugo écrit cette poésie en complainte pleine d’espoir sur l’au-delà.
Très beau poème comme toujours ,Victor Hugo nous émerveille, meme dans la tristesse!
Le grand poète de tous les temps. Sa poésie est pure et elle fait nourrir l’âme. Repose en paix !
C’est magnifique, je trouve.
C’est super pour ma lecture de français
C’est magnifique! J’adore Victor Hugo grand poete. Merci !
C’est magnifique, je trouve.
C’est beau.. Comme du Verlaine…Si c’est cela la mort , alors elle semble belle…?
Magnifique poème de Victor Hugo, des Contemplations, en effet !