Dans l’ombre de ce vallon

Cécile Sauvage

Dans l’ombre de ce vallon
Pointent les formes légères
Du Rêve. Entre les bourgeons
Et du milieu des fougères
Émergent des fronts songeurs
Dans leurs molles chevelures,
Et des mamelles plus pures
Que le calice des fleurs.

Ô rêve, de cette écorce
Dégage ton souple torse,
Tes deux seins roses et blancs,
Et laisse dans le branchage
Retomber le long feuillage
De tes cheveux indolents.
Ne sors jamais qu’à demi
De cette écorce native
Et reste à jamais captive
De ce silence endormi,
Ô Beauté triste et pensive.

Cécile Sauvage, Fumées

Imprimer ce poème

1 commentaires sur “Dans l’ombre de ce vallon”

  1. CHABRIERE RENÉ

    dit :

    On apprécie les formes légères du rêve…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *