Les funérailles

José-Maria de Heredia

Vers la Phocide illustre, aux temples que domine
La rocheuse Pytho toujours ceinte d’éclairs,
Quand les guerriers anciens descendaient aux enfers,
La Grèce accompagnait leur image divine.

Et leurs Ombres, tandis que la nuit illumine
L’Archipel radieux et les golfes déserts,
Écoutaient, du sommet des promontoires clairs,
Chanter sur leurs tombeaux la mer de Salamine.

Et moi je m’éteindrai, vieillard, en un long deuil ;
Mon corps sera cloué dans un étroit cercueil
Et l’on paîra la terre et le prêtre et les cierges.

Et pourtant j’ai rêvé ce destin glorieux
De tomber au soleil ainsi que les aïeux,
Jeune encore et pleuré des héros et des vierges.

José-Maria de Heredia, Les Trophées

Imprimer ce poème

1 commentaires sur “Les funérailles”

  1. Lévénès

    dit :

    Et qui écrit la succession du « poème » ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *