L’amour laboureur

André Chénier

Nouveau cultivateur, armé d’un aiguillon,
L’Amour guide le soc et trace le sillon ;
Il presse sous le joug les taureaux qu’il enchaîne.
Son bras porte le grain qu’il sème dans la plaine.
Levant le front, il crie au monarque des dieux :
 » Toi, mûris mes moissons, de peur que loin des cieux
Au joug d’Europe encor ma vengeance puissante
Ne te fasse courber ta tête mugissante. « 

André Chénier, Poésies Antiques

Imprimer ce poème

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *