Ah longues nuicts d’hyver de ma vie bourrelles

Pierre de Ronsard

Ah longues nuicts d’hyver de ma vie bourrelles,
Donnez moy patience, et me laissez dormir,
Vostre nom seulement, et suer et fremir
Me fait par tout le corps, tant vous m’estes cruelles.

Le sommeil tant soit peu n’esvente de ses ailes
Mes yeux tousjours ouvers, et ne puis affermir
Paupiere sur paupiere, et ne fais que gemir,
Souffrant comme Ixion des peines eternelles.

Vieille umbre de la terre, ainçois l’umbre d’enfer,
Tu m’as ouvert les yeux d’une chaisne de fer,
Me consumant au lict, navré de mille pointes :

Pour chasser mes douleurs ameine moy la mort,
Ha mort, le port commun, des hommes le confort,
Viens enterrer mes maux je t’en prie à mains jointes.

Pierre de Ronsard, Derniers vers

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6 commentaires sur “Ah longues nuicts d’hyver de ma vie bourrelles”

  1. dobby

    dit :

    Trop bien

  2. Mirtain

    dit :

    Je n’ai pas compris le sens du poème.

  3. Bob Clerx

    dit :

    C’est du français du 16ème siècle. Il n’y a pas de fautes dans le titre. 😉

  4. Sweet

    dit :

    C’est normal que le titre soit rempli de fautes?

  5. A.L

    dit :

    Je trouve ce poème vraiment beau. Il représente exactement mes sentiments. Et enfin, a travers ce poème, j’ai l’impression que l’auteur comprends ce que je ressent. Souffrir tellement que ça en devient insupportable et penser que seule la mort guérira notre mal. C’est vraiment magnifique.

  6. dominique

    dit :

    C’est un très beau poème. N’en pouvant plus de souffrir : appelons la mort.

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