Mandoline

Paul Verlaine

Les donneurs de sérénades
Et les belles écouteuses
Echangent des propos fades
Sous les ramures chanteuses.
C’est Tircis et c’est Aminte,
Et c’est l’éternel Clitandre,
Et c’est Damis qui pour mainte
Cruelle fait maint vers tendre.
Leurs courtes vestes de soie,
Leurs longues robes à queues,
Leur élégance, leur joie
Et leurs molles ombres bleues
Tourbillonnent dans l’extase
D’une lune rose et grise,
Et la mandoline jase
Parmi les frissons de brise.

Paul Verlaine, Fêtes galantes, 1869

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1 commentaires sur “Mandoline”

  1. Stéphane

    dit :

    Comment? Pas un commentaire pour ce sublime poème? C’est l’un des plus beaux de mon vénéré Paul. Je laisse donc ici un bien pauvre hommage à son génie…

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