Sonnet (Les algues…)

Renée Vivien

Les algues entr’ouvraient leurs âpres cassolettes
D’où montait une odeur de phosphore et de sel,
Et, jetant leurs reflets empourprés vers le ciel,
Semblaient, au fond des eaux, des lits de violettes.

La blancheur d’un essor palpitant de mouettes
Mêlait au frais nuage un frisson fraternel ;
Les vagues prolongeaient leur rêve et leur appel
Vers la tiédeur de l’air aux caresses muettes.

Les flots très purs brillaient d’un reflet de miroir…
La Sirène aux cheveux rouges comme le soir
Chantait la volupté d’une mort amoureuse.

Dans la nuit, sanglotait et s’agitait encor
Un soupir de la vie inquiète et fiévreuse…
Les étoiles pleuraient de longues larmes d’or.

Renée Vivien, Cendres et Poussières, 1902

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2 commentaires sur “Sonnet (Les algues…)”

  1. capitaine

    dit :

    Je ne comprend pas bien le sens de ce poème. Est ce que quelqu’un pourrait m’en dire plus?

  2. titi

    dit :

    Joli comme poème, c’est facile ou plus tôt parfait.

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