Ô saisons, ô chateaux

Arthur Rimbaud

Aussi appelé Bonheur

Ô saisons, ô châteaux,
Quelle âme est sans défauts ?

Ô saisons, ô châteaux,

J’ai fait la magique étude
Du Bonheur, que nul n’élude.

Ô vive lui, chaque fois
Que chante son coq gaulois.

Mais ! je n’aurai plus d’envie,
Il s’est chargé de ma vie.

Ce Charme ! il prit âme et corps,
Et dispersa tous efforts.

Que comprendre à ma parole ?
Il fait qu’elle fuie et vole !

Ô saisons, ô châteaux !

Et, si le malheur m’entraîne,
Sa disgrâce m’est certaine.

Il faut que son dédain, las !
Me livre au plus prompt trépas !

– Ô Saisons, ô Châteaux !

Arthur Rimbaud, Derniers vers

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2 commentaires sur “Ô saisons, ô chateaux”

  1. Pascal SOLAL

    dit :

    « Un jour, j’ai assis la beauté sur mes genoux, et je l’ai trouvée laide, et je l’ai insultée ».

    Rimbaud ne cherchait pas à faire de « beaux » poèmes. Il cherchait à exprimer une idée, une sensation…

  2. KALFON

    dit :

    Sans aller jusqu’à dire: « Quel texte est sans défauts? », ce n’est pas de Rimbaud le poème que je trouve le plus beau.

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