Après trois ans

Paul Verlaine

Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.

Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin…
Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.

Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.

Même j’ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
– Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.

Paul Verlaine, Poèmes saturniens

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30 commentaires sur “Après trois ans”

  1. Poète

    dit :

    Le recueil d’où ce poème est extrait date de 1866… bien avant sa rencontre avec Rimbaud.

  2. Geoffrey Gillet

    dit :

    Pour les intéressés, le poème date de 1886.

  3. Ambrine Ferarine

    dit :

    Quelle est la date de sortie svp ?

  4. François LAGNIER

    dit :

    Verlaine est un immense poète et ce sonnet est magnifique. Les choses décrites sont très simples, très tranquilles. On est dans la douceur d’un regard, un ravissement, avec un brin de nostalgie. Ce pourrait être une aquarelle. La technique d’écriture est parfaitement maîtrisée, et se met au service de cette apparente simplicité. « Comme avant, les grands lys orgueilleux se balancent au vent »….C’est beau à couper le souffle ! Merci Monsieur Verlaine d’avoir laissé de si belles choses à l’humanité.

  5. Le Pivert

    dit :

    Que les impressions et interprétations ont bien changé! dans mes jeunes années lycéennes, les années 50, ce poème nous était présenté comme le retour de Verlaine en un lieu familier après son emprisonnement pour avoir tiré au revolver sur son ami Rimbaud, je découvre dans les commentaires une interprétation psychanalytique, je veux bien en sourire mais quel rôle pour les chaises de rotin, la Velléda dont le plâtre s’écaille et l’odeur fade du réséda ?

  6. Christy

    dit :

    Un des plus merveilleux poèmes de la langue française, une sculpture des plus délicates, d’une sensibilité extrême, il parle à tous les sens, à leur texture la plus fine et va toucher au plus profond du coeur.

    « Génial il est pas long ! » Oh! Seigneur !!! gamin, gamine, tu n’y vois rien d’autre?

    « Vous me conseillerait » : Qu’est-ce que c’est que cette conjugaison ? ce temps, ce mode ?

    Aïe aïe, aïe, pauvre Verlaine, pauvre Bescherelle… mais qu’est-ce qu’on leur fait faire à l’école à ces gosses ?

  7. Rey

    dit :

    Le nom alouette de genre féminin s’accorde avec l’auxiliaire être. D’où connue avec e

  8. vianes

    dit :

    Quel est le message de l’auteur d’après vous ?

  9. Anonyme

    dit :

    Quelqun peut m’expliquer l’accord de connu ?

  10. Paul

    dit :

    Merci beaucoup Angélus

  11. Harusha

    dit :

    C’est vraiment génial, je l’aime bien

  12. Angélus

    dit :

    Cher lecteur,

    Ce poème est un sonnet car il contient deux quatrains (quatre vers) suivi de deux tercets (trois vers). Il est écrit en alexandrins (douze syllabes). On remarque des rimes embrassées aux deux quatrains (ABBA), puis des rimes suivies au premier tercet (CC) accompagnées de rimes croisées au dernier tercet (DEDE).

    Bonne lecture 🙂

  13. lecteur

    dit :

    Quelle est la forme de ce poème ?

  14. Bonherbe de Rouville

    dit :

    On n’a jamais vu/entendu un sonnet aussi poignant et, à la fois calme, serein… comme savait faire Verlaine quand il n’était pa pris de boisson (ce qui était rare…) Quel merveilleux poète !

  15. Rayssa

    dit :

    Bonjour, j’aimerai savoir sí quelqun a deja fais un commantaire sur ce poème car je l´adore et pourrais le mettre en commantaire svp. Merci

  16. Remond

    dit :

    Bonjour, je suis collégienne et je dois apprendre cette poésie. Celle-ci me plait énormément. Elle a un style super bien organisé.

  17. Carla

    dit :

    Poème de Paul Verlaine du recueil Poèmes Saturniens (en italique) publié en 1866. Saturne -> planète qui destine un hô à être mélancolique. 3è poème de la 1è section Melancholia (cf gravure de Dürer). Décor impressioniste. Souvenir d’un été amoureux. Jardin merveilleux. Manque de la personne aimée (sa cousine Elisa dont il est <3 mais qui l'a repoussé), nostalgie, mélancolie du souvenir.

  18. Laloutte

    dit :

    Ce poème est écris par Paul verlaine et en l’écrivant il s’adresse à sa cousine qu’il aimait mais il n’a pas pu l’épouser car elle s’est mariée avec un autre, donc en revenant dans cet endroit il est mélancolique car il revoit les moments passés avec elle…

  19. xodfz

    dit :

    Je dois commenter ce poème pour le lycée. Quelle problématique me conseillerez vous ?

  20. jannoa jeine

    dit :

    Quelle est le decor suggeré dans la premiere strophe?

  21. valou

    dit :

    Le poème a été écrit par Paul Verlaine en 1866.

  22. Quelqu’un

    dit :

    Le poème de Paul Verlaine raconte son enfance joyeuse. Malheureusement ces souvenirs sont passés et il en est triste. Pour ceux qui demandent, le poème à été écrit en 1866.

  23. clairou

    dit :

    Donc si j’ai bien lu vos commentaire vous me conseillerait  »après trois ans  » c’est ça ?

  24. Louise Jeuffrault

    dit :

    Ce poème est juste super. Il parle de ses souvenirs comme s’y il y était mais s’aperçoit que le réel est en train de tomber en ruine je trouve cette chanson triste… mais aussi mélancolique car il n’y a plus personne il se retrouve seul a regarder le temps qui est passer. Triste…

  25. Cess

    dit :

    Gohech, ta lecture de ce poème m’enchante !

  26. Gohech

    dit :

    Ce qui m’étonne, c’est que j’ai l’impression d’être le seul à voir le contenu érotique de ce poème. ‘la porte étroite’… bien entendu… et il ne résiste pas longtemps à la poussée, ‘chancelle’ vite, ce genre de porte étroite ! Quand à la ‘promenade’ dans le ‘petit jardin’, même du bout des doigts… c’est sûr qu’elle fait vite apparaître quelque ‘humide étincelle’ y compris chez les plus blasé(e)s d’entre nous…
    Quand je caresse les ‘roses’ de mon amant ou ses ‘alouettes’ auxquelles j’imprime doucement un mouvement de ‘va et vient’,vous pensez bien que son ‘grand lys orgueilleux’ ne tarde pas à ramener sa fraise…
    Continuez à lire en pensant à l’inconscient de Verlaine, lequel, même alors qu’il était jeune, était déjà un vieux cochon.
    Pour notre plus grand bonheur à tous et à toutes !

  27. anonyme

    dit :

    Il super mais j’aimerais bien connaitre la date et le nom du recueil.

  28. lol

    dit :

    Quelqu’un peut me dire quand ce poème a été écrit ?

  29. Baby Lover

    dit :

    Génial ce poème ! Pour le collège on doit écrire un poème sur le temps du coup, j’ai choisi celui-ci car il n’est pas trop long à écrire !

  30. ghghf

    dit :

    génial il est pas trop long celui là !

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