A la louange de Laure et de Pétrarque

Paul Verlaine

Chose italienne où Shakspeare a passé
Mais que Ronsard fit superbement française,
Fine basilique au large diocèse,
Saint-Pierre-des-Vers, immense et condensé,

Elle, ta marraine, et Lui qui t’a pensé,
Dogme entier toujours debout sous l’exégèse
Même edmondschéresque ou francisquesarceyse,
Sonnet, force acquise et trésor amassé,

Ceux-là sont très bons et toujours vénérables,
Ayant procuré leur luxe aux misérables
Et l’or fou qui sied aux pauvres glorieux,

Aux poètes fiers comme les gueux d’Espagne,
Aux vierges qu’exalte un rhythme exact, aux yeux
Epris d’ordre, aux coeurs qu’un voeu chaste accompagne.

Paul Verlaine, Jadis et naguère

Imprimer ce poème

9 commentaires sur “A la louange de Laure et de Pétrarque”

  1. caillet

    dit :

    Il me plait

  2. Donadio

    dit :

    Voilà qui me sied comme sonnet du XIXe siècle, je l’ajoute à ma liste !

  3. Bensetti cristal

    dit :

    Ténoresque comme poème

  4. vernier

    dit :

    Super, c’est trop bien.

  5. Ta maman

    dit :

    Cool!

  6. VITUS

    dit :

    Je me contente de chercher à comprendre…

  7. Inconnu

    dit :

    c’est désolant

  8. Brice

    dit :

    C’est touchant…

  9. Passagère

    dit :

    shakespeare* non ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *