Boniments de poète

Francis Etienne Sicard

En flânant dans mon âme à la pointe du jour,
J’ai revu mon enfance égrainer la richesse
De rêves en papier dont la profonde ivresse
A tendu ma raison d’une peau de tambour.

Un campanile en bronze et ses belles de jour,
Traversant le sommeil de ma prime jeunesse,
Réveillent dans mon cœur le gout des vins de messe,
Comme un sucre du temps au bout d’un calembour.

Je danse la carole au bal des costumiers,
Et je creuse les mots dans le bois des plumiers
Dont les trésors cachés ont rempli mes besaces.

Mais quand hélas je fuis du grenier de mes songes,
Mon âme endolorie aux coups de mes grimaces,
Verse une larme amère et crie aux grands mensonges.

Francis Etienne Sicard, Lettres de soie rouge, 2011

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5 commentaires sur “Boniments de poète”

  1. gousse

    dit :

    boniments=mensonges

  2. Jacques

    dit :

    que signifie ce poème?

  3. Andrea

    dit :

    Quelle illustration peut représenter cette poésie selon vous ?

  4. Maubeuge Caroline

    dit :

    « En flânant dans mon âme à la pointe du jour,
    J’ai revu mon enfance égrainer la richesse
    De rêves en papier dont la profonde ivresse
    A tendu ma raison d’une peau de tambour. »Le mots qui va le mieux à se que je pense est « Superbe »

  5. Marielle

    dit :

    « Et je creuse les mots dans le bois des plumiers »
    J’ai toujours un vers préféré !
    Bises.

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