Antique prophétie

Francis Etienne Sicard

Des voiles de lin blanc emprisonnés d’anneaux
Se gonflent sous un vent dont le puissant présage,
Aux lèvres du désert, annonce un mariage
Par le souffle des dieux échappé des caveaux.

Le chuchotis du parc tapi sous les arceaux,
Glisse de cour en cour jusqu’au lointain rivage,
Où se tiennent la reine et tout son entourage,
Immolant au soleil d’innombrables agneaux.

Les gardes du palais, immobiles idoles,
Veillent sur les jardins et les chambres nuptiales,
Que des flambeaux de cire hantent de flammeroles.

Le royaume pourtant perdra sa dynastie
Dans un brasier de sang aux cruautés martiales,
Et mourra déchiré par la chair de l’ortie.

Francis Etienne Sicard, Lettres de soie rouge, 2011

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2 commentaires sur “Antique prophétie”

  1. verismo-lagardere

    dit :

    En vous lisant je vois Rome
    Sans ressentiment sans dogme
    Chez Marielle j’ai découvert votre talent
    Car de vous elle publiait souvent
    Merci pour ces merveilleux instants
    Bien amicalement

  2. nekochan

    dit :

    j’adore les poèmes comme ça dans le genre limite ‘ghore’ ^^

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